Qu’est-ce qu’un orthodontiste ?
Qu’est-ce qu’un orthodontiste spécialiste ?
Quelle est la différence avec mon chirurgien-dentiste ?
Quelle est la différence avec mon chirurgien-dentiste ?
A ce jour, en France, l’information des patients sur le fait qu’un praticien en Orthodontie ou Orthopédie Dento-Faciale (termes synonymes) soit Spécialiste Qualifié ou NON-spécialiste n’est pas suffisamment évidente et de nombreux « autres diplômes » ou termes prêtent à confusion.
Actuellement, le seul et unique diplôme permettant d’accéder directement au titre de Spécialiste Qualifié en Orthopédie Dento-Faciale est le Diplôme d’Etudes Spécialisées d’Orthopédie Dento-Faciale (DES-ODF) autrefois appelé le CECSMO (Certificat d’Etudes Cliniques Spéciales Mention Orthodontie) ainsi que la Commission de Qualification et Validation des acquis.
Ce diplôme nécessite 3 années d’études après l’obtention du diplôme de docteur en chirurgie-dentaire. Pendant ces 3 ans, le praticien réalise son internat de spécialisation (comme un médecin spécialiste) à temps complet au sein d’un Service d’Orthodontie d’une Faculté en Chirurgie Dentaire, représentant plus de 7600 heures de cours et de clinique, sanctionné par un mémoire. Durant toute leur carrière, les spécialistes sont astreints à suivre une formation continue sur l’évolution de leur spécialité.
Tout autre diplôme avec la mention « Orthodontie » n’équivaut pas au titre de spécialiste.
En France, nous comptons plus de 43 000 dentistes mais seulement 2 200 sont des Spécialistes Qualifiés en Orthodontie. L’Assurance Maladie ne fait pas de différence de remboursement de traitement entre un Spécialiste en Orthodontie et un non-spécialiste. La seule différence est le code 36 pour les spécialistes, d’où ce label « CODE 36, Spécialiste Qualifié en Orthodontie ».
Il faut également savoir que des termes comme « Orthodontie Exclusive » ou « pratique limitée à l’orthodontie » sont des termes indiquant que le praticien est un dentiste NON-spécialiste pratiquant uniquement l’orthodontie.
Pour reconnaître un orthodontiste spécialiste reconnu par l’Etat, vous pouvez :
- Rechercher son nom sur le Conseil de l'Ordre des Chirurgiens-Dentistes Vous aurez accès à ses diplômes reconnus par l'Etat et à son éventuelle spécialisation (en chirurgie orale ou en orthodontie)
- Rechercher son nom sur les pages jaunes : l'orthodontiste apparaitra en tant que "Chirurgien-dentiste spécialiste qualifié en orthopédie dento-faciale"
- Vérifier sur les feuilles de demande d’entente préalable que vous fournit le praticien avant de débuter le traitement : Le Code 36 est le code présent sur les feuilles de soins et les feuilles vertes de Demande d’Entente Préalable (DEP) qui sont envoyées tous les 6 mois à l’Assurance Maladie pour la prise en charge et le remboursement du traitement orthodontique. Ce Code 36 permet de faire la différence entre un Spécialiste en Orthopédie Dento-Faciale (ou Orthodontie) et un non-spécialiste.
Maintenant vous savez, vous pouvez choisir en toute connaissance de cause si vous souhaitez aller chez un Spécialiste Qualifié en Orthodontie ou chez un non-spécialiste.
Certaines mutuelles obligent les patients à aller chez un praticien pour avoir un meilleur remboursement, sachez que vous êtes libre de choisir votre praticien et surtout vérifiez :
Comment savoir si mon enfant a besoin d’orthodontie ?
Le meilleur moyen de savoir si votre enfant a besoin d’orthodontie est de consulter votre Spécialiste en Orthodontie. Idéalement la première consultation se fait dès l’âge de 6-7 ans, dit « âge de raison » où le jeune patient est suffisamment mature pour coopérer et accepter son traitement.
Cependant, certains signes peuvent vous alerter : dents qui ne se touchent pas lorsqu’on ferme la bouche, dents trop en avant, enfant qui ronfle, dans ces cas-là vous pouvez consulter plus tôt (4-5 ans).
En cas de doute, n’hésitez pas à demander un avis orthodontique.
Y a-t-il un âge idéal pour effectuer un traitement orthodontique ?
Pour chaque type de défaut à corriger au niveau des dents ou des mâchoires, il existe un âge idéal pour effectuer le traitement.
- Certains patients nécessitent d’être suivis dès le plus jeune âge (idéalement 6-7 ans pour que le patient soit mature et coopérant). Dans un objectif de dépistage précoce et de prévention, nous pouvons recevoir des enfants même plus jeunes (3 à 5 ans) afin de les aider à prendre de bonnes habitudes (aide à l’arrêt de la succion du pouce ou de la tétine, dépistages d’apnées du sommeil…)
- Tandis que pour d’autres patients, le traitement ne pourra débuter que lorsque les dents définitives sont toutes présentes
Chaque patient est unique et c’est pourquoi seul votre orthodontiste, après avoir posé votre diagnostic, pourra déterminer le moment idéal pour intervenir.
Notez toutefois que si cet âge est dépassé, la correction du défaut restera possible, mais plus difficile (tractions de dents incluses, extractions, chirurgie orthognatique) ou plus longue.
Important : La sécurité sociale française ne prend pas en charge les traitements s’ils sont commencés après l’âge de 16 ans. Au-delà, renseignez-vous auprès de votre mutuelle complémentaire.
Faut-il passer par son médecin traitant ?
Pour consulter son Orthodontiste, il n’est pas nécessaire de passer par son médecin ou son chirurgien-dentiste traitant vous pouvez prendre RDV directement.
Dois-je continuer de voir mon dentiste si je suis suivi en orthodontie ?
Absolument, oui ! Un contrôle devra être effectué par votre chirurgien-dentiste traitant tous les six mois.
Toute lésion carieuse ou parodontale (maladies de gencives) doit être soignée de préférence avant le traitement orthodontique.
De même, l’hygiène bucco-dentaire doit être rigoureuse. Des conseils pratiques relatifs au bon brossage des dents vous seront donnés et des vérifications de sa parfaite exécution seront effectuées à chaque visite. Evitez de manger des sucreries et brossez-vous les dents après chaque repas.
En cas de brossage insuffisant, le traitement orthodontique pourra être interrompu ou reporté.
Quelle est la durée moyenne d’un traitement ?
La durée est très variable selon l’importance des défauts à corriger : un traitement peut durer de quelques mois à 3-4 années pour les cas complexes.
En moyenne, les traitements orthodontiques durent entre 18 et 30 mois.
Hormis des cas très complexes, et/ou absence de coopération du patient, les traitements dureront moins de 3 ans.
Cette durée dépend de:
- La pathologie à corriger, et l’amplitude des déplacements dentaires et/ou maxillaires
- L’âge de début de traitement, le stade et type de croissance (favorable ou défavorable)
- La coopération du patient (et de ses parents) : assiduité, respect des consignes et des instructions thérapeutiques. C’est de loin le facteur le plus important et le gage d’une durée de traitement aussi réduite que possible.
La sécurité sociale française prend en charge 6 semestres, soit 3 ans de traitement au maximum, si le traitement est débuté avant l’âge de 16 ans.
Quel est le coût d’un traitement ?
Le coût des traitements d’orthodontie varie en fonction : du type d’appareillage à mettre en place, de la complexité du défaut à corriger, de la durée des soins et du plateau technique qui varie selon chaque praticien.
Un devis vous sera obligatoirement adressé lors du rendez-vous de bilan, afin de vous renseigner au sujet de la prise en charge du traitement par la sécurité sociale et votre mutuelle complémentaire.
La prise en charge en France et à Monaco
Le prix de la consultation est fixé à 23€ en France, 40.80 € à Monaco. Hormis la consultation, les autres actes peuvent avoir des honoraires libres.
Comment se déroule un traitement orthodontique ?
Est-ce douloureux ?
Les jours qui suivent la pose d’un appareil, le temps de vous adapter, il est tout à fait courant d’avoir les dents plus sensibles ou la langue et les joues un peu irritées.
Cette période de gêne disparaît assez rapidement (en général 3 jours à 1 semaines), et nous vous indiquerons les consignes pour s’y habituer plus facilement.
De la cire orthodontique, du gel cicatrisant et des antalgiques vous seront recommandés pendant cette période.
J’ai peur de ne pas pouvoir m’y habituer
C’est une crainte tout à fait justifiée. Rassurez-vous, les patients s’habituent en général tous très vite, surtout lorsque l’on est réellement motivé par son traitement.
Nous donnerons, lors de la pose des appareils, les recommandations nécessaires pour améliorer le confort au cours de cette période d’accoutumance.
On va se moquer de moi à l’école ou au travail
Les progrès technologiques nous permettent de vous proposer un traitement le plus discret possible, tout en étant efficace.
N’hésitez pas à parler avec nous de vos craintes.
Il n’y a pas d’âge pour prendre soin et cultiver son sourire !
Avec un appareil, quelles sont les précautions à prendre ?
Lors du traitement, il est important de prendre soin de ses appareils afin de ne pas les casser ou les déformer. La réussite et la durée du traitement en dépendent fortement !
Pour les appareils fixes:
- Les aliments COLLANTS et DURS sont interdits : chewing-gum, caramels, nougats, bonbons collants, noisettes, amandes, pop-corn, croûtons... Attention aux noyaux d’olives ou de fruits.
- Le fait de RONGER est interdit : ronger ses ongles, ronger les stylos ou capuchon, ronger les os de poulet par exemple…
- Le fait de CROQUER à pleines dents doit être évité pour ne pas décoller ou arracher l’appareil sur les dents de devant : on prend l’habitude de couper les aliments en petits morceaux avant de les mettre en bouche, tout simplement : pain, fruits...
Il ne s’agit pas d’un régime, mais d’une habitude plus douce pour vos dents de vous alimenter pendant cette période avec les appareils.
Pour les appareils amovibles:
De plus, peu importe l’appareillage, une hygiène buccale stricte et une alimentation saine doivent être observées, sous peine d’apparition de taches de décalcification inesthétiques.
Vais-je avoir du mal à parler avec mon appareil ?
Les jours qui suivent la pose de l’appareil, l’élocution peut être légèrement gênée. Cela va dépendre de l’appareillage mis en place et de votre facilité d’adaptation. Dans tous les cas, ce phénomène n’est que très transitoire.
En effet, les différents phonèmes sont prononcés grâce à l’appui de la langue contre le palais ou de la langue contre la face palatine des dents (derrière les dents). Ainsi, les appareils vestibulaires (collés sur le devant des dents) comme les multibagues, ne peuvent absolument pas, d’un point de vue anatomique, perturber l’élocution. Les appareils au palais (quad hélix, disjoncteur, plaques palatines), les gouttières et l’orthodontie linguale, peuvent, en revanche, perturber l’élocution quelques jours. Cette durée peut être raccourcie en vous entraînant à lire à voix haute les jours suivant la pose de l’appareil.
A quoi servent les élastiques ?
Ils servent à emboîter les deux mâchoires entre elles. Au cours du traitement nous pouvons demander de porter des élastiques, si vous ne les portez pas nous ne pourrons pas corriger le décalage entre vos deux mâchoires et donc finir le traitement. C’est comme si vous aviez deux pièces de puzzle, il faut les guider pour bien les emboîter.
Comment activer mon disjoncteur ?
C’est quoi le stripping?
Faudra-t-il extraire des dents saines pour faire de la place aux autres ?
Certaines personnes ont des dents en plus ou trop larges par rapport à la taille de leurs mâchoires. Dans ce cas, l’extraction de dents saines peut être justifiée pour assurer le bon alignement et la santé des autres dents, des mâchoires, des gencives…
Encore une fois, seul votre orthodontiste, après avoir posé son diagnostic, pourra vous indiquer la meilleure option pour préserver vos dents et votre parodonte (gencive et os qui entourent les dents).
Le traitement sera-t-il définitif ?
Les dents sont des organes vivants. Elles bougent toute la vie.
C’est pourquoi la phase de contention est aussi importante que le traitement lui-même.
Après un traitement orthodontique, il existe souvent une petite récidive, c’est-à-dire un léger déplacement des dents. Pour éviter cela une contention est réalisée à la fin du traitement.
Le type de contention et sa durée dépendront de l’âge du patient, des résultats obtenus, du parodonte et de la neutralisation des fonctions autour des dents : déglutition, mastication, ventilation.
C’est durant la phase de contention que nous surveillerons la stabilité du traitement et son adaptation à l’environnement musculaire et osseux. Nous surveillerons également en parallèle l’évolution des dents de sagesse.
Y a-t-il des risques de complication ?
Tout traitement médical, y compris l’orthodontie, implique des contraintes, des limites et éventuellement des complications et des risques thérapeutiques.
En étant informé des mesures à prendre selon les appareils et en coopérant parfaitement avec le praticien, ces derniers pourront être minimisés et vous serez à même d’obtenir ainsi les résultats thérapeutiques les plus fiables. Notre équipe est formée pour vous minimiser au maximum ces complications.